Bonsoir Quentin, je vais essayer de répondre en citant à chaque fois les morceaux de ton texte sur lequel je réagis pour que ce soit plus facile à lire. Attention néanmoins je ne suis un professionnel du domaine, je suis juste ce qu'on peut appeler un amateur averti mais des pro donneront sans doute des réponse plus précises que moi, néanmoins la réalité des vignobles du sud de la Loire est très différente de celle du nord de la Loire (en gros au Nord de la Loire les terres sont suffisamment riches et complexes pour que le mono-cépage s'exprime pleinement alors qu'au Sud l’assemblage permet d'obtenir des vins plus travaillés. Idem la réalité des producteurs de vins de moyenne gamme est très différente de celle des producteurs de grands crus
Si j'ai bien compris, dans la majorité des cas, l'assemblage se fait directement à la sortie des cuves et est mis directement en fut ! C'est bien cela ?
Oui et non en fait, oui ce qui est le plus courant c'est que l'assemblage est le plus souvent fait en sortie des cuves mais le vin n'est pas forcément remis en fûts. La majorité des blancs et la quasi totalité des rosés retournent en cuves pour finir l'élevage et parfois pendant une année pour des vins blancs de qualité ; pour les rouges c'est l'inverse (avec souvent un premier passage en cuves puis en fûts voire en tonneaux).
Petite question subsidiaire : actuellement pour mettre un vin en fut (ou en bouteille), il faut attendre 84 jours pour le vin rouge et 42 jours pour le vin blanc (phase d'élevage) ! A ton avis, il faut aussi attendre ces deux délais avant de pouvoir assembler des vins ?
C'est difficile de répondre à cette question car la réalité est très variables d'une région à l'autre, pour harmoniser un peu je réduirais un peu par exemple 9 mois simagri (63 jours) pour les rouges et 5 mois (35 jours) pour les blancs pour que après 3 mois pour les rouges et 1 mois pour les blancs le vin élevé "assemblé" puisse être vendu, ça permet de ne pas rallonger obligatoirement la durée d'élevage.
Ce que je verrais bien dans le jeu c'est que les vins aient une durée de présence en cuve minimale puis qu'ils continuent à évoluer jusqu'à une maturité que plus le maître de chai est bon plus il sache la détecter. ensuite il faut soit le mettre en bouteille, soit le mettre en fûts soit faire l'assemblage. Une fois en fûts pour les mono-cépages ou bien en fûts ou de retour en cuves pour les vins d'assemblage là aussi le vin évolue et plus le maître de chai est bon plus il connaît le moment où on atteint le point maximum à partir duquel le vin est à son apogée et commence, d'abord doucement puis plus rapidement à décliner
- Ajout de l’œnologue : 1 maximum par domaine (nécessaire uniquement si on veut faire de l'assemblage) avec plusieurs compétences !
C'est une bonne idée mais il doit rester optionnel car la très grande majorité des vignerons travaillent sans l'aide d'un oeunologue il est à réserver à l'élaboration des vins les plus complexes, les plus travaillés et donc les plus chers
- Possibilité de créer des assemblages libres. Le joueur fait les mélanges qu'il souhaite. Jusqu'à 5 cépage différents par assemblage (proportion de chaque cépage en pourcentage).
Ca je pense que c'est une "connerie" en revanche si on veut calquer un tant soit peu à la réalité il faut que les assemblages soient réalistes, je suis en train de bosser pour Ramses sur justement des appellations par région qui existent ou qui soient au moins réalistes, ceci afin de permettre des assemblages avec tous les cépages que permettent le jeu. De plus des assemblages de 5 cépages ce n'est pas du tout réaliste (ou tout au moins c'est l'exception avec l'ajout d'un petit pourcentage d'un cépages très spécifique à la région et qui de toute manière n'existe pas dans simagri). La plupart des assemblages concernant 2 ou 3 cépages, déjà 4 c'est tellement difficile que c'est réservé aux domaines ayant une expertise et les moyens de cette expertise (on en revient à la présence de l’œnologue. Je te conseille de limiter la capacité d'assemblage à 4 avec un gain potentiel important mais aussi un risque de se planter important
- Avant de pouvoir produire un vin issu d'un assemblage, l’œnologue devra d'abord maitriser cet assemblage. C'est à dire qu'il devra dépenser des PA pour bien le maitriser. Les PA requis pour maitriser complètement un assemblage dépendront du nombre de cépage composant l'assemblage et des compétences de l’œnologue.
Super idée, mais c'est au maître de chai d'apprendre à maîtriser chacun des assemblages, l’œnologue lui par nature les maîtrise sinon il n'exercerait pas ce métier. ton idée est bonne mais à appliquer au maître de chai
- La qualité du vin issu d'un assemblage dépendra de la qualité des vins utilisés et des compétences de l’œnologue.
De l’œnologue et du maître de chai car c'est toujours lui qui fait les assemblages; l’œnologue est un conseiller
- Un vin issu d'un assemblage pourra être vendu plus chère (à qualité égale) qu'un vin "simple".
Je ne trouve pas que ce soit une bonne idée car ça ne correspond pas du tout à la réalité, dans le domaine des très grands vins des mono-cépages atteignent les mêmes sommes que des vins d'assemblage (pour des vins différents bien sûr), je te proposerais plus que l'assemblage permettrait d'augmenter, si il est bien fait la qualité d'un vin, par exemple pour deux vins ayant un potentiel maximum de 70 chacun si l'assemblage est bien réalisé (au bon moment et dans les bonnes proportions) l'assemblage peut amener faire un fin à 85 en revanche si le maître de chai "se rate" le vin obtenu peut tomber à 60, il fut que pour un gain supplémentaire potentiel il y ait un risque également on ne gagne pas toujours dans la vie
Et j'ai une dernière question à ce sujet : ce sont les compétences de l’œnologue qui déterminent en partie la qualité du vin, il est donc nécessaire (je pense) qu'il intervienne dans cette phase de production. En association avec le maitre de chai ! On utiliserait donc à chaque production des PA du maitre de chai et des PA de l’œnologue. Mais je ne sais pas dans quelle proportion ? 50/50 ?
Tu as raison en partie mais dans la "vraie vie" se payer les services d'un œnologue n'est pas systématique et de loin. Je te proposerai quelque chose du genre : dans chaque région il y a des oenologues qui proposent leurs services ils ont chacun des caractéristiques et des compétences fortes (rouges, blanc, longue garde, travail en fûts ou en barriques ...) et pour chacun des opérations où on veut être conseillé on loue leurs services pour 2 jours bien sûr ils seront chers mais apporteront un plus par exemple de entre +5 et + 15% dans la qualité potentielle finale. ce qu'il faut bien comprendre c'est que les œnologues ne font rien de leurs mains dans un domaine, voire bien souvent ils ne décident de rien, juste ils sont là pour conseiller
En espérant avoir été clair et utile
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Romain Gary