J'avais déjà fait un petit quelque chose pour mon forum régional (Champagne-Ardenne):
J'ai fait une petite analyse coté matériel, bonne lecture
Pour le coût des matériel de préparation du sol, sans parler de conso etc. à PA équivalents (entre 0.27 et 0.28 Pa/Ha), le traditionnel est celui qui revient le plus chère (74 085 ¤), suivit de près par le TCS (63 525 ¤) puis par le semis direct (12 000 ¤) (bref, pas de surprises). Par contre on remarque que le matériel de labour (hors herse qui de toute façon a un prix dérisoire par rapport au reste) possède une plus grande durée de vie que le cultivateur (nécessaire pour les 2 autres techniques) et que le vibro-culteur (à 200 Pa près certes...). J'ai donc porté mes calculs sur le plus long terme (12 000 PA, il me fallait un dénominateur commun) et la surprise! Malgré des sommes très importantes, l'écart entre TCS et traditionnel devient vraiment faibles; les chiffres parleront mieux: En traditionnel, cela revient à 816 450 ¤, en TCS à 809 250 ¤ et 240 000 ¤ en SD, soit à peine 7200 ¤ d'écart entre trad et TCS! Après vient en compte le tracteur qui nécessitera 240 Ch en trad et 200 Ch en TCS et en SD, ce qui nous donne 5000 ¤ d'écart entre les 2 tracteurs ( et qu'il faudrait changer une fois pour tenir les 12 000 Pa). A noter aussi que, pour ceux qui avalent les hectares, avec les plus gros matériels, vous ne pourrez descendre en deçà des 0.62 Pa/Ha pour la prépa du sol en Trad, des 0.57 pour celle de TCS et enfin 0.14 pour la prépa en SD. Je n'ai pas pris en compte les semoirs car trop de variations, surtout pour les semoirs directs... Mais je vais quand même vous mettre quelques chiffres . Alors déjà le Semoir direct est beaucoup plus costaud (j'ai pris du 15 m) (6900 Pa contre 1000 pour le classique), ensuite il est moins gourmand en cavalerie, allez savoir pourquoi (290 Ch contre 330 Ch) et pour terminer il est vraiment beaucoup plus chère ( 185 000 ¤ contre 30 000 ¤) oui je sais ça fait mal aux yeux et non je n'ai pas mis de 0 en trop. Mais, encore une petite surprise, en prenant à nouveau un dénominateur commun, soit 69 000 Pa (ce qui donne 69 semoirs classiques et 10 semoirs directs), on voit que ça coutera 1 850 000 ¤ en SD et 2 070 000 ¤ en semoirs classiques pour faire autant de Pa, le SD devient alors plus "low cost", mais là il faut en faire des hectares pour que ça soit vraiment avantageux. A noter que les TCS peuvent utiliser les semoirs directs, cela peut donc être intéressant en fonction du nombre d'hectares annuel...
En bref, vous allez me dire: "c'est bien gentil tout ça, mais qu'est-ce qu'on doit en retenir?"
Alors je vais y répondre tout de suite: Pour moi le semis direct n'est pas vraiment une solution (mise à part pour les pelouses...) sauf pour ceux qui compte avaler les hectares sans vraiment chercher le rendement du siècle. En gros pour les USA et le Canada ça va bien, mais pas sûr que ça soit rentable chez nous (à voir peut être tout de même) dans nos "petites" parcelles. De plus, certes le coût à l'hectare est faible, mais il faut tout de même avoir les moyens d'investir dans un semoir direct..
Pour les TCS, ça me semble une bonne solution alternative, surtout pour les joueurs qui se lancent car l'investissement de base est moins important. Ils permettent aussi de faire un peu plus d'hectares à la journée.
Et enfin, pour le traditionnel, ça me semble une bonne solution pour les cultures à forte valeur de vente à l'hectare (Betteraves, lin, PDT...), car ces cultures ont soit des quotas, soit de longues rotations, il vaut donc mieux "sécuriser" la production. Cette technique est aussi pas mal pour ceux qui voient sur le long terme (matériel costaud) et qui cherchent, eux, à faire le rendement du siècle...
En espérant que mon analyse vous a été utile et que certains sont arrivé jusqu'à cette dernière phrase... Sur-ce, bonne soirée
P.S: désolé si tu l'as pris comme ça, je ne cherchais pas a être agressif mais juste à partager mon point de vue. Enfin, tu dis qu'il ne faut pas prendre que ça en compte et c'est vrai, je suis d'accord, mais il ne faut pas voir non plus que le rendement et la marge net, on peut aussi regarder la capacité de travail possible en une journée avec un nombre de PA limité par exemple. Après, chacun voit midi à sa porte.
Le test des consos arrive.
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cultivateur et éleveur de bovins viandes.